Semaine Mondiale de l'Allaitement Maternel 2020

Semaine Mondiale de l'Allaitement Maternel 2020

Comme chaque année, la première semaine d’août célèbre l’allaitement dans le monde.

Aujourd’hui, l’allaitement des nourrissons de moins de six mois ne serait pratiqué qu’à 40% au niveau mondial.
Allaiter ou ne pas allaiter, telle est la question que vous vous posez. Et ce n’est pas un choix facile. Nous allons donc tenter de vous donner quelques informations afin de vous aider dans votre réflexion.

C’est parti pour un petit tour d’horizon de l’allaitement et comme il y a 7 jours dans une semaine, nous allons aborder 7 points clés. Original non ?

 

 

N°1 : L'OMS recommande l'allaitement pendant au moins les 6 premiers mois


Bénéfique pour les nourrissons :

  • - Couvre tous les besoins (vitamines, sels minéraux, oligoéléments, sucres, graisses, protéines) ;
  • - Protège contre des infections ou maladies (gastro-entérites, otites, allergies...) ;
  • - Favorise la bonne digestion ;
  • - Développement psychomoteur plus rapide.

Bénéfique pour les mères :

  • - Accélère des contractions de l’utérus, qui reprend sa place plus rapidement après l’accouchement ;
  • - Diminue les risques de cancer de l’ovaire et du sein ainsi que le risque d’ostéoporose ;
  • - Aide à retrouver la ligne ;
  • - Prolonge le lien affectif.

N°2 : L'or blanc : donner son lait maternel

Le lait maternel est très utile pour les enfants prématurés : prévenir certaines complications : infections, entérocolite ulcéro-nécrosante, rétinopathie.


« Toute femme qui allaite et désire donner son lait peut le faire. Un petit biberon de 100 ml de lait par jour pendant 15 jours suffit. »


Pour pouvoir donner son lait, il faut simplement remplir 4 conditions : être en bonne santé, non fumeuse, ne pas avoir bénéficié de transfusion sanguine et avoir une sérologie négative.
Le lactarium fournit toutes les explications et le matériel nécessaire : tire-lait, biberons…
Le surplus de lait est congelé et remis aux équipes du lactarium.


« Le lait collecté est pasteurisé et contrôlé : bactéries, virus et dépistage des fraudes. »


Le lait est ensuite distribué aux services de néonatalogies sur prescription médicale.


N°3 : Quelques inconvénients

  • - Les bébés allaités mangent plus souvent car le lait maternel est digéré plus rapidement ;
  • - Pour les mêmes raisons, malgré l'effet apaisant de la prolactine, le bébé allaité a souvent besoin d'un repas pendant la nuit. Résultat : il fait généralement ses nuits un peu plus tard ;
  • - Certains médicament/traitements doivent être évités pendant l'allaitement ;
  • - Un bébé peut devenir difficile, avoir de la difficulté à dormir ou développer des gaz : il faut parfois limiter la consommation de certains aliments : épices, agrumes, chou, café, thon/poisson cuits en conserve, alcool.

N°4 : Le lait évolue !

La nature est bien faite et le corps s'adapte parfaitement aux besoins de bébé.


En fin de tétée, le lait est gras et agit comme un bouchon anti-reflux, C'est pourquoi il est conseillé de vider complétement un sein avant de passer à l'autre. La plupart du temps, 1 tétée = 1 sein et on alterne.


En plus d’évoluer au cours de la tétée, le lait évolue au fil des semaines. Les premiers jours, le lait est légèrement laxatif et aide Bébé à se débarrasser des impuretés contenues dans son ventre. Ensuite, il continue à évoluer vers 6 semaines, 3 mois et 6 mois pour s'adapter aux besoins de bébé qui grandit.


N°5 : La "place" du père

La plupart du temps, le choix d’allaiter ou non passe par la question du rôle du père pendant cette expérience. Saura-t-il trouver sa place ? Ne se sentira-t-il pas trop exclu pendant la tétée ?
Le père a un vrai rôle pendant l’allaitement, différent de celui de la mère mais tout aussi important ! Beaucoup de femmes ont affirmé avoir besoin de plus de soutien de la part du papa pendant cette période.


« Les mots doux, les gestes tendres, faciliter la logistique, amener à boire, porter et changer bébé pendant que maman se rendort, etc. »


Il est aussi possible pour le père de ne pas manquer de nourrir son enfant et de donner le biberon grâce au tire-lait !

 

N°6 : Réponses aux idées reçues

  • - « J'ai de trop petits seins. »

Toutes les femmes peuvent allaiter, quelle que soit la taille de leurs seins, sauf cas très particulier.

  • - « Ça va abîmer mes seins. »

Non, c’est surtout la grossesse et l'accumulation de graisses qui modifient les seins. L’âge et le tabac sont aussi liés à une diminution d’élasticité de la peau.

  • - « Allaiter, ça fatigue. »

Non, une femme qui allaite se rendort plus rapidement en sommeil profond après la tétée, grâce à l’action de deux hormones : la prolactine et l’ocytocine.

  • - « Allaiter, ça fait mal. »

Les 1ers jours, les seins peuvent être très sensibles voire douloureux. Mais allaiter ne doit pas faire mal. Si c'est le cas après plusieurs jours, il ne faut pas rester avec sa douleur et consulter un professionnel de santé.

N°7 : Des ressources pour aller plus loin...


Afin d’en savoir plus, nous vous invitons à consulter l’application VanillaMilk, une plateforme utile pour un allaitement serein. Nous partageons ensemble l’idée qu’allaiter est un choix personnel et parfois difficile. Il est important de le faire en pleine conscience, selon ses propres ressentis, et non pas selon la pression environnante qui peut peser sur vous. Ecoutez-vous, informez-vous, faites-vous confiance, et tout va bien se passer !